La muraille romaine
Chef-d'oeuvre du génie militaire.La puissante muraille qui entourait la métropole resta telle quelle pendant près de mille ans, jusqu'à ce que Jacques Ier d'Aragon, au XIIIe s., en ordonne l'élargissement. Pendant des siècles, la ville resta limitée à l'intérieur de cette muraille, qui dessinait un octogone allongé et qui occupait toute la zone comprise, en gros, entre la place de la Cathédrale et la rue d'en Gignàs, du nord au sud, et entre les rues del Sotstinent Navarro et d'Avinyó, d'est en ouest.Des tronçons à découvert.En divers point du quartier Gòtic, les fragments de muraille sont encore visibles, il est même possible de suivre une grande partie de son tracé. La place Nova, à droite de la cathédrale, est un bon point de départ pour observer les vestiges de la muraille: quatre tours y sont conservées, dont deux sont intégrées à la Maison de l'archidiacre et les deux autres, adossées de chaque côté de la rue del Bisbe. Elles flanquaient jadis une des quatre entrées de l'ancienne cité romaine.De là, il faut poursuivre sur l'avenue de la Catedral et descendre par la Via Laietana, où, sur la place Ramon Berenguer, on apprécie un bon morceau de pan, sur lequel repose la chapelle gothique Santa Àgueda, du XIVe s. À ses pieds sont également conservés les vestiges du fossé original, qui avait des fonctions défensives, mais qui servait aussi d'égouts. Le tracé poursuit vers la mer, avec des tronçons à découvert, d'autres qui le seront un jour et d'autres cachés par des bâtiments, jusqu'à la place dels Traginers, où se trouve une autre tour imposante. De là, la muraille continuait jusqu'à la porte de la Mer, dont on peut aujourd'hui voir les vestiges à l'intérieur du Centre civique Pati Llimona. Au-dehors, adossés aux murailles, furent établis les thermes portuaires. Récupérés il y a peu, ils méritent une visite.