La plage de la Nova Icària
Des songes faits réalité.Le socialiste utopique Étienne Cabet, au début du XIXe s., songea à une île imaginaire, la baptisant de ce nom qui rappelle l'île grecque et le vol mythique d'Icare, où les machines remplaceraient les hommes pour effectuer les tâches les plus dures. L'urbaniste Ildefons Cerdà, qui refléta son propre songe de ville utopique dans l'Eixample de Barcelone, baptisa de ce nom suggestif l'ancien chemin qui menait au cimetière du Poblenou, alors entouré d'usines.Pendant des décennies, l'espace de l'actuelle plage de la Nova Icària était appelé le Somorrostro. C'était un quartier de baraques où vivaient des milliers de familles dans des conditions très précaires. Après la disparition de ces baraques, à la fin des années soixante, la zone fut oubliée jusqu'aux Jeux olympiques de Barcelone 92, qui vit la réalisation du songe de Cerdà. La Nova Icària fut récupérée et devint l'une des plages les plus prisées de tous les Barcelonais.Calme et divertissement.La plage de la Nova Icària est aujourd'hui l'une des plus calmes de Barcelone, avec celle du Bogatell. C'est pourquoi les usagers y restent plus longtemps que sur les autres plages.Avec en toile de fonds les tours jumelles du Port olympique, la Nova Icària, située dans le centre du littoral de la ville, fait 415 mètres de long et dispose d'équipements de loisirs parmi les plus complets des plages barcelonaises. Il est possible de passer une journée tranquille aux tables de ping-pong juste à côté de la jetée du Bogatell ou sur les deux terrains de volley proches du Port olympique.