Le centre de Santa Eulàlia de Vilapicina
Héritage médiéval.Santa Eulàlia de Vilapicina est un ancien hameau des Xe et XIe siècles et appartenait à l'ancienne commune indépendante de Sant Andreu, avant d'être annexé à Barcelone à la fin du XIXe siècle. Faisant aujourd'hui partie du district de Nou Barris, et malgré le temps qui s'est écoulé, il conserve encore des vestiges de cet ancien village rural qui s'installa autour de l'église qui est encore debout. La rue historique de Pere Artés parcourt l'ensemble millénaire qui a survécu à plus de mille ans d'histoire. Son élément central est l'église de Santa Eulàlia de Vilapicina, construite en 1782 sur des ruines plus anciennes, bien qu'elle conserve encore la chapelle originale du temple roman ainsi que l'un des murs extérieurs.Des fermes historiques.L'ancien chemin de Vilapicina, qui reliait Sant Andreu à Horta, fut également respecté et l'on construisit, en plus du pont qui relie l'enceinte à la ferme de Can Basté, un autre élément de cet ancien centre qu'il est encore possible de voir de nos jours. Cette ferme du XVIIe siècle, ancienne propriété de métayers, a été réaménagée plusieurs fois au cours de son histoire, jusqu'à ce qu'elle devienne propriété de la Mairie en 1980 et soit transformée en centre civique de Can Basté. La Torre Llobeta accueille également un centre civique. Ancienne maison seigneuriale du XVe siècle, il s'agit de l'une des fermes les plus remarquables de la plaine de Barcelone. Un autre élément du centre historique de Vilapicina est la ferme Ca n'Artés qui, aux XIVe et XVe siècles, fut une auberge de voyageurs appartenant au moine Pere d'Artés, amateur d'art. Actuellement, la maison se trouve dans un état précaire, mais elle conserve encore des éléments médiévaux originaux, comme la porte dotée d'un arc en demi-cercle au centre de la façade et une des fenêtres dotée d'un arc en ogive. Se promener sur ce tronçon d'histoire dans l'actuel district de Nou Barris et observer les vestiges ruraux de lieux qui n'existent plus invite à effectuer un voyage dans le passé qui, bien qu'éloigné, est toujours vivant.